La Vie
Qu’est-ce que la vie?
Ce mot précieux qu’on chante
Qu’on raconte et qu’on respire
Qu’on joue avec dans nos paroles
Mais sans conscience de sa portée
Je me demande: qu’est la vie?
Je regarde ces enfants qui pleurent
De faim mais ne peuvent manger
Tant leur estomac est habitué au vide
Et je me demande: qu’est la vie?
Je vois des hommes qui se meurent
Lentement, lentement d’une mort sans fin
Dorment à même le sol à coté des somptueuses
Demeures
Je les vois grignoter les restes de grands riches de la terre
Tels des chiens qui vivent de la charité de leurs maîtres
Et je me demande: Est-ce ça vivre ?
Je regarde cette mère qui se casse le dos
A travailler dur pour pouvoir chausser ses gosses
Pendant que le mari s’offre une bière
Et commente la Premier League
Je la vois bosser du matin au soir
Et c’est à peine si à la fin du mois
Il lui reste assez pour une miche de pain
Est-ce ça vivre ou bien survivre ?
Le chaos règne,la douleur est reine
Ici et là les hommes tuent les hommes
A cause d’un nez trop long
Ou d’une peau trop noire
Ils tuent à coups de balles
Ils tuent à coups de machette
Ils tuent au nom de religion
Ils tuent au nom de liberté
Mais ils tuent quand même
Ils tuent
Les cadavres jonchent les rues
Cris et pleurs remplissent les villes
Et en regardant ces images sur nos écrans
On s’exclame: Oh quelle horreur!
Mais notre indignation s’arrête là
Et pendant que ces atrocités font rage
D’autres s’affairent à compter
Les bénéfices de la vente de leurs armes
Comme quoi l’homme est un loup pour l’homme
Et au milieu de ces tragédies et malheurs
On continue de croiser les bras
Victimes d’un fatalisme irraisonné
Et d’une foi trop erronée
Victimes consentantes d’un monde cruel
Résignés à vivre dans la panique et la peur
Mais je refuse
Je refuse de m’abaisser devant les circonstances
De me dire que ce qui fut, fut.
De me dire que ce qui sera, sera.
De me dire que j’y peux rien
et que mieux vaut laisser les choses aller de leur train
Je refuse de croire en un Dieu qui nous aurait créé
Pour nous voir souffrir
Je refuse de croire en un destin de malheur
forgé d’avance
Je ferme les yeux très fort
Et comme Henley, m’obstine à croire
Que je suis le maitre de mon destin
Que je suis le capitaine de mon âme
Je ne sais ce que me réserve le sort
Mais je choisis d'être et de rester sans peur
Je choisis de me lever
Je choisis de parler
Je choisis de prêcher sans relache
Qu'il n'y a que Moi, que Toi, que Nous
Who can create a new world
Un monde libéré des chaines du Moi
Un monde où Arabe et Européen
Musulman et Chretien
Blanc ou Noir
Vivront comme des frères
Car nous sommes tous humains...
Humains aux mêmes rêves
que nous batirons ensemble
Humains aux mêmes peurs
que nous combattrons ensemble
Ouvre ta main....
Regarde-la.....
Profondement....
Ce monde est là!